lundi 2 juillet 2012

Trills-Modular Puzzle (IA029 - I,absentee) 2010



Rares sont les producteurs "actuels" qui choisissent de s'écarter des conventions, au sein même d'un style tel que l'IDM, qui je pense peine légèrement à se renouveler du tout au tout. N'allez pas croire qu'il se fane, plutôt qu'il reste un peu trop constant (globalement) dirons-nous. Cet album, produit par Jonathan Jindra originaire de Los Angeles, ne bouscule pas les codes de A à Z, mais a le mérite de nous livrer quelques très bonnes trouvailles, que l'on s'efforce non sans difficultés d'assimiler à du déja vu. Pour certains morceaux, il serait même plausible de parler d'ovni, tant au niveau de l'innovation qu'au niveau des bizarreries expérimentales de Trills.

Ne serait-ce qu'à travers l'utilisation de basslines acid, dont la popularité n'est plus à prouver, l'Angelino parvient à produire des sons tout à fait atypiques, je ne sais pas vraiment si celà vient de cette tendance à les utiliser sur des rythmiques cassées ou à les associer à des beats hip/hop (Binarium) de l'époque d'un DJ Shadow, une chose est sûre, moi je n'ai jamais rien entendu de tel...
Vous l'aurez compris, tout autant dans les mélanges de styles quand dans ses choix de sonorités, l'américain prend les chemins de traverses et propose donc un disque difficilement étiquetable, allant puiser ses ressources dans l'acid, la techno, le hip hop, l'ambient, l'électro, tout celà avec une touche expérimentale bien marquée.

Trills démarre sa machine avec le rugissant Zurich aux allures de turbine industriel déchaînée que l'on retrouvera dans le dernier morceau, tout aussi épique. L'homme nous marque au fer rouge de son empreinte, une bonne claque pour nous garder éveillés sans tergiverser. Entre ces deux gardes du corps indomptables, les ambiances varient, rien n'est jamais répétitif, l'écoute est réellement agréable et assouvit notre recherche d'émotions diverses. Flavia devrait donc vous plaire: simple dans sa construction, la piste, de part ses lamentations analogiques stellaires, nous tient vraiment aux boyaux, et d'autant plus en tout fin où quelques déchirements atmosphériques viennent se coupler aux mélodies, là c'est juste magnifique... 

Il serait évidemment facile de s'arrêter à chaque piste pour en décrire le contenu, puisque chacune possède sa propre identité, sa propre histoire, qui peuvent atteindre plus ou moins aisément chacun d'entre vous.
Difficilement classable, le disque, malgré quelques apartés plus faibles, est tout de même unique en son genre, libre à vous d'émettre des comparaisons désormais!
Je vous laisse donc le soin d'écouter par vous même, en gardant à l'esprit que le terme d'ovni n'est pas exagéré, du moins ça l'est pour moi...

Have Faith!

( ps: attention la lecture débute à la 2ème piste, si quelqu'un a une explication...)


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